TRAVAIL EN COURS | retour vers lenteur

Si on veut calculer précisément la grandeur lenteur, il est nécessaire de pouvoir mesurer la vitesse d'un phénomène dans un référentiel simulé.
Les résultats donnés par l'implémentation d'un modèle devraient être suffisants mais comme la simulation est mise en relation avec le monde réel, il faut prendre en compte les contraintes physiques du simulateur, par exemple, le temps de calcul ou la vitesse apparente du phénomène simulé. La vitesse d'un algorithme dépend de nombreux paramètres étudiés dans la Théorie de la Complexité. Nous verrons cela plus tard.
Quand à la vitesse apparente d'un système, elle reste à définir.

J'émets l'hypothèse d'une équation de la lenteur d'un phénomène exprimée sous la forme d'un rapport R:

R = Temps du Phénomène dans le référentiel 1 (Tr1) / Temps du Phénomène dans le référentiel 2 (Tr2)

avec Tr1 supérieur ou égal à Tr2 et où les temps sont exprimés en unités cohérentes (identiques).
Tr1 est appelé le Temps Naturel, Tr2 le Temps Simulé. Car la lenteur, toujours positive, détermine la qualité naturelle d'un phénomène. En calculant la lenteur d'un phénomène, on calcul plus précisément la lenteur de la situation dans laquelle le phénomène se produit. Une situation peut être définie comme un système dans lequel au moins un phénomène est perçu au travers d'au moins deux référentiels.
L'unité pressentie pour exprimer la grandeur lenteur est le CHOUYA ou CHOUÏA, noté :
files/images/chou.gif

L'un des deux ou les deux référentiels peuvent être réels, simulés (c'est à dire également rêvés, souvenus ou inventés) à condition qu'un calcul du temps du phénomène soit possible dans les deux référentiels. Dans le cas contraire, la lenteur n'étant pas calculable sera égale à zéro et nous verrons plus tard que la lenteur absolue sera maximum.

Le chouya correspond à la configuration où les deux perceptions du phénomène sont aussi lentes l'une que l'autre et donc exactement au point de basculement vers une situation lente.
Tr1 / Tr2 = 1files/images/chou.gif
En pratique cette situation n'advient jamais du fait de l'existence de la constante de crise.

La constante de crise (cc) :
La constante de crise est un facteur d'ajustement de la Lenteur dans une situation donnée. Elle détermine l'état minimum de lenteur d'un système, le rapport minimum de temps au dessous duquel la lenteur n'apparaît pas dans cette situation. Elle se calcule expérimentalement en déterminant le rapport entre le temps du phénomène et le temps limite minimum de sa simulation.

cc = Temps du phénomène / Temps limite de sa simulation.

Cette constante est locale.
Lorsque la lenteur est minimum, le rapport est nécessairement facteur de la constante de crise :
D'où l'équation complète de la lenteur :

L = R / cc
L = R x 1 / cc
L = ( Tr1 / Tr2 ) x ( 1 / cc )
soit
L = Tr1 / (Tr2 x cc)

Un exemple :
Un enregistrement vocal est opéré. Pour créer un nouveau référent, il est aisé d'accélérer la voix jusqu'à ce que la voix naturelle paraisse lente.
A l'aide d'un logiciel de traitement du son en temps réel (puredata) , j'accélère peu à peu la voix enregistrée tournant en boucle, par pas de 0.001. Après l'écoute d'une vingtaine de boucle, je reviens régulièrement à la voix initiale. Quand cette voix m'apparaît changer de registre je suis au facteur de vitesse 1,053 ce qui veut dire que la voix normale durera 1,053 fois plus longtemps que la voix originale. La constante de crise pour cette situation est :

cc = Tr1 / Tr2 = 1,053 / 1 = 1,053 files/images/chou.gif
Donc, pour le cas limite, la lenteur vaut :
L = R / cc = 1,053 / ( 1 x 1,053 ) = 1files/images/chou.gif

Dans un cas ou la voix est ralentie 2 fois :
L = R / cc = 2 / ( 1 x 1,053 ) = 1,899335233files/images/chou.gif

Pour certaines situations la constante peut-être assez élevée, dans le cas par exemple d'un séquoia pratiquant le TaiChi.

L'équation de la Lenteur est une équation locale, qui s'ajuste à chaque nouvelle situation. Ces calculs prennent néanmoins forme dans un univers fini, soumis au temps, possédant une histoire.
Prenons la durée la plus longue envisageable, l'élaboration de l'univers jusqu'à aujourd'hui. Entre deux valeurs proposées (6000 ans d'un côté et 12 à 14 milliards d'années de l'autre), et sans arrières pensées, je décide de prendre la plus grande : 14 milliards d'années qui englobe la première.
Quel est le temps minimum nécessaire à la simulation ou au récit des principaux événements de cette période?
En déterminant expérimentalement cette valeur moyenne (indépendante des choix effectués dans le récit) nous pouvons établir un rapport Durée Naturelle de l'univers / Temps limite de la Simulation.
Le temps limite est le temps minimum en dessous duquel la simulation - ou le récit - n'a plus de sens.

Appelons fond de Lenteur (ou fonds de Lenteur), fL, le rapport maximum entre la durée du phénomène réel le plus long et sa diégèse la plus brève.
L'immense réserve de lenteur qu'est l'univers s'échappe avec parcimonie. C'est cette pression de la lenteur qui fait basculer instantanément un phénomène et provoque l'échappement d'une certaine quantité de lenteur et, par conséquent, la perception lente d'une situation.

Calcul du fond de Lenteur :
Prenons l'âge de l'univers, 14 milliards d'années soit en millisecondes :
14 000 000 000 x 365,25 x 24 x 3600 x 1000 = 441 806 400 000 000 000 000 ms
soit 4,418064.1020 ms
Une histoire recevable de l'univers se trouve résumée en ce texte :
http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Histoire/Temps/Articles/calendar-histoire.html
La lecture de ce texte me prend deux minutes, trente secondes et cinquante six centièmes soit en millisecondes :
(2 x 60000) + (30 x 1000) + (56 x 10) = 120 000 + 30 000 + 560 = 150 560 ms

fL = 4,418064.1020 / 150 560 = 2.9344208.1015 files/images/chou.gif
soit 2.9344208 petachouyas (Pfiles/images/chou.gif)
Ce calcul doit encore subir des ajustements mais donne un ordre d'idée.

A partir de l'élaboration de cette constante, le calcul de la lenteur absolue d'une situation devient possible. Il s'agit de la lenteur réelle s'exprimant dans une situation se déroulant dans l'univers connu.
Une situation lente laissera échapper la lenteur, d'où l'équation suivante :

Labsolue = fL - Llocale
soit Labsolue = fL - Tr1local / (Tr2local x cclocale)
avec Labsolue , fL et Llocale en files/images/chou.gif

On remarque au passage que le fond de lenteur se confond en calcul avec ce qui serait la constante de crise de l'univers.


Quelques perspectives de recherches s'ouvrent à nous :

Un phénomène INSTANTANÉ, exclu de la notion de temps, possède donc une durée nulle dans un référentiel réel.
La simulation ou le rêve d'un autre référentiel, inscrit par conséquent dans le temps produira une durée infiniment supérieure.
La lenteur d'un tel phénomène se calculera de la sorte :

L = Tr1 / ( Tr2 x cc)
Tr1 n'est pas connu mais correspond nécessairement à l'environnement simulé.
Tr2 est nul (temps du phénomène instantané).
cc sera nécessairement nulle.

d'où : L = Tr1 / ( 0 x 0) = Tr1 / 0
Ne pouvant résoudre la division par zéro, on peut en calculer la limite quand le diviseur tend vers zéro.
La limite de A / x avec x tendant vers 0 est égale à ±?
La lenteur d'un tel événement (locale et absolue) est donc INFINIE .
Les états intriqués de la matière correspondent à ce cas de figure. La cohérence de la matière étudiée dans la théorie quantique est indéniablement liée à l'énorme quantité de lenteur présente dans l'univers. De cette lenteur gigantesque émerge le mouvement, agitation locale, créateur de la vitesse, grandeur locale qui rend locales la masse et l'énergie.


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